Indian Creek, castle valley, Moab et ses alentours, quelle meilleure destination que l’Utah pour progresser en fissure. Ce n’est pas un hasard si les équipes excellences s’y rendent régulièrement en début de cycle.
Mais pourquoi l’escalade en fissure ? Car ces lignes de faiblesses sont un cheminement logique qu’emprunte la plupart des alpinistes dans leurs ascensions.
Et pourquoi Indian Creek ? Car ici plus qu’ailleurs la technique est nécessaire. Les fissures sont les seules possibilités d’ascension et rayent des parois de grès compactes dépourvues de toute autre aspérité.
Cette rareté, ou plutôt cette pureté, oblige le grimpeur à se contenter du peu que la nature lui offre : Une ligne de fuite vers le haut. Il devra trouver le bon coincement pour ses mains, pour ses pieds et l’utiliser aussi pour poser ses protections. Seule la chaine sellée 30m plus haut permettra d’enchainer sur une seconde longueur ou, le cas échéant, de descendre au sol sans laisser de matériel.
C’est donc LA destination de novembre pour une équipe d’alpinistes en devenir. Alpinistes ? je dirai même plus : Paralpinistes !! Et ça tombe à pic, le BASE-jump est autorisé autour de Moab en dehors des parcs nationaux.
Cet assortiment bien agencé (et bien engeancé) aura permis de passer 3 semaines sans vraiment se reposer, de rentrer les yeux remplis de sable et de soleil, les mains écorchées et les doigts endoloris au point de ne plus réussir à faire ses lacets. Voilà un résumé de notre passage en Utah.
Mardi 9 novembre 2021 : Nous partons de Genève pour Salt Lake City (SLC). Il est 7h quand l’avion décolle et, magie du décalage horaire, il sera 14h à l’atterrissage. En cette saison, le soleil se lève à 7h et se couche à 17h. Les journées sont courtes et il ne faut pas trainer. Notre prestataire de camping-car nous demande de dormir à SLC avant de nous présenter à l’agence. Cette mesure de précaution doit éviter aux touristes que nous sommes, de nous endormir au volant de notre « recreational vehicle » (RV pour les intimes) dès le premier jour.
Mercredi 10 : Récupération du camping-car auprès de l’agence « Cruise America ». 2500$ pour 17 jours à 4 le calcul est vite fait : La maison roulante est complètement adaptée à ce voyage. Même avec le gros navajo C30, nous empruntons tous les chemins et « camp-grounds » du secteur. 4h de route plus tard nous voilà à Moab puis nous prolongeons de 30min pour nous rapprocher de Castle Valley.
Jeudi 11 : Quand le vent le permet et si on veut s’épargner le choix difficile qui consiste à trancher entre l’escalade ou le base-jump, on fait le choix du paralpinisme. Et vu la tour qui nous attend on ne va pas se priver. CASTLETON TOWER est une tour immanquable postée entre les mesa (plateaux) de Parriott et d’Adobe. Pour prendre la température nous optons pour la classique « Kor-Ingalls » cotée 5.9+. Ces 4 longueurs très empruntées ne manquent pas de charmes et nous amènent assez facilement au sommet. Les cheminées n’épargnent ni les sacs ni les biceps lors des hissages, mais c’est un effort très honnête compte tenu de la beauté du saut qui nous attend.
Christophe qui vient de rejoindre notre équipe de paralpiniste doit payer le prix de son intégration : il sera la mule ! … euh c’est quoi cette histoire de mule ?
Pour que mes propos soient compréhensibles il faut en passer par une sommaire explication qui s’accompagne d’un petit retour en arrière.
Quelques années auparavant nous tentions de fabriquer un parachute autonome ou téléguidé, au choix. Encore un artifice technologique qui devait nous affranchir des charges inhérentes à notre manque de courage.
Car soyons honnêtes, si nous n’avions pas peur de tomber, nous grimperions sans corde ni coinceurs. Mais comme nous faisons le choix de la raison (des faibles diront certains) nous devions trouver une solution. Après quelques tentatives qui se sont terminées par la perte du matériel (sans compter le surpoids que cela impliquait) nous sommes revenus à la technologie la plus adaptée : l’humain. C’est François qui fut la première personne désignée comme mule officielle à l’occasion de l’expédition de paralpinisme au Pérou en juillet 2021.
Certains diront qu’il était altruiste, d’autres qu’il n’avait pas le choix : à chacun sa lecture de l’histoire. Mais la Mule 1.0 ayant évoluée vers les sauts « rangés » et fière de son nouveau statut, il fallait trouver un remplaçant. Une semaine avant le départ en Utah se produit l’heureux hasard quand Christophe nous exprima sa volonté de ne pas descendre seul en rappel et nous demanda humblement de lui apprendre le saut en PCA. La silhouette de la mule 2.0 se dessinait dans nos esprits machiavéliques. Après 6 sauts de validation en vallée d’Arve voilà la suite de l’histoire au sommet de Castleton Tower.
C’est avec un sac de hissage dans les bras, un parachute dans le dos et une bonne dose de sang-froid que Christophe entra dans la lignée prometteuse des mules du GMHM. Sur cet exit au coin sud de la tour, face à notre véhicule, c’est avec un large sourire que nous sautions vers cette Budweiser bien méritée.
Vendredi 12 : Vent nul à 3000m pour ce week-end.
Avec Cédric nous avons apporté nos wingsuits car un saut nous attirait à l’ouest de l’Utah.
Notch Peak, à 2811m d’altitude, surplombe une large vallée désertique.
Cette montagne est connue pour être ventée. Il faut choisir sa journée car elle est à 5h de route de Moab. Samedi semble être le meilleur créneau. Mais avant de faire le trajet nous montons nous dégourdir les jambes par une jolie randonnée qui nous amène au sommet de Parriott Mesa. 1h15 plus tard nous voilà sur cette belle dalle taillée comme une rampe de lancement. Le site est parfait, ce sera un des plus beaux sauts du séjours (bien qu’il soit difficile de les classer !). Posé au parking nous replions glisseur haut, puis nous filons vers l’ouest poussé par l’anachronique V10 essence de notre RV.
Points GPS:
Exit N: 39°08’35.69″N 113°24’40.03″W – notch peak voiture parking 39°08’19.30″N 113°25’43.49″W
stop RV: 39°08’39.30″N 113°27’11.70″W
Samedi 13: Notch Peak. Nous avons dormi garés au milieu du désert et, avant l’aube, nous marchons en direction de la face. Il semblerait que ce soit le bon créneau car nous rencontrons des base-jumpers locaux garés avec leurs 4×4 une heure plus haut sur la piste. Nos informations donnent 5h d’approche mais 2h30 suffiront. L’itinéraire est évident : Une trace au fond d’un talweg jusqu’à un col, puis suivre l’arête jusqu’au sommet. Avec le point gps de l’exit il y a peu de chance de se tromper. Nous sautons de l’exit facile (sud), en PCA pour Christophe, rangé pour François et en Wingsuit pour Cédric et moi. 350m de verticale, 1100m exploitable, c’est sympa mais pas exceptionnel. Revenus plus tôt que prévu au véhicule nous enchainons par le trajet retour sur Moab pour se poser au pied des Tombstones.
Dimanche 14 : L’échauffement commence par le pliage cette voile négligée la veille. Après un bon petit-déjeuner nous montons au sommet du fameux Tombstone. C’est un saut rapide quand on connait l’accès, l’exit est superbe, légèrement dévers avec une zone d’atterrissage accueillante dans un petit cirque. Après un premier saut on repli en vue du second. Cette fois nous mettons bien 45min et non le double, mais cet accès est tellement beau qu’on ne voit pas le temps passer. Étroitures de grès rouge, végétation basse, sable et peintures rupestres, c’est magnifique. Arrivé au sommet Christophe manifeste l’envie de plus d’autonomie et souhaite sauter extracteur à la main. Vu les sauts réalisés jusqu’ici et la stabilité de sa position nous l’accompagnons dans sa démarche. Pour cette fois encore il sautera en PCA mais il devra jeter un bout de bois qui simule son d’extracteur tout en gardant une position stable. Si c’est validé alors il pourra sauter à la main dès demain. Il réalise parfaitement le geste, il est prêt pour demain, s’il le souhaite toujours. Une journée de Base c’est bien, mais doublée d’une séance d’escalade c’est mieux. Nous passons donc sur l’autre rive du Colorado pour grimper au secteur Wallstreet. Les murs sont en bord de route ; François et Cédric posent leurs friends dans les fissures pendant qu’Arnaud et Christophe grimpent sur spits dans un 7c en compression.
Lundi 15 : Nous décidons de travailler la force sur le site de bloc de Big Bend. Quelques photos aguicheuses sur un topo suffisent à motiver l’équipe, mais pour cela nous devons attendre l’ouverture du magasin d’escalade pour louer des crash-pads. En attendant pourquoi ne pas aller sauter le « G-spot », le saut est juste à la sortie de Moab côté nord. 45min de marche plus tard nous voilà au sommet d’un pilier de 100m, légèrement dévers, face au Colorado. Christophe est motivé comme jamais pour voler de ses propres ailes. Il se concentre et s’élance extracteur à la main. Poussée et ouverture dans l’axe : Bravo Christophe ! La prochaine étape sera de sauter avec un pliage réalisé en totale autonomie. François, Cédric et moi sautons « rangés » comme depuis le début du séjour. Étonnamment, même si la hauteur est raisonnable, le visuel monte fort. Pourtant la hauteur est sensiblement la même qu’à Tombstone. Le posé est facile dans un grand replat en bord de rivière et nous félicitons Christophe qui montre motivation et régularité dans sa progression.
Point GPS de l’Exit G-Spot : 38°36’01.84″N 109°33’34.55″W
Après avoir loué des crash-pads une blinde (20$/pad/jour) au seul magasin qui propose ce service, nous partons rentabiliser la mise. La première séance, soleil au zénith, n’est pas la plus judicieuse. Nous faisons trainer l’échauffement en attendant le soir, où nous mettrons quelques beaux essais sans s’épargner.
Mardi 16 :
La journée s’organise sous la forme d’une double séance de bloc. La première au matin, puis après un repos, une seconde l’après-midi. En fin de journée les doigts sont fatigués, alors nous décidons d’une « récupération active » à Tombstone pour ventiler tout ça !
Mercredi 17 : Comme le magasin d’escalade est fermé nous décalons notre départ à Indian Creek au jeudi. Cédric et Christophe décident de retourner sauter à « G-spot » pendant que François et Arnaud se rendent sur le joli petit site de couenne du « Theatre ». Avec François nous nous laissons guider par les avis laissés sur « mountain project ». Après avoir parcouru à vue la plupart des voies de ce secteur équipé, nous rejoignons Cédric et Christophe qui nous attendent au bord de la route en pliant leurs parachutes. La nuit est tombée mais l’envie est toujours là. L’équipe revient donc à Big Bend pour une séance nocturne sur le bloc isolé de « Block top boulder ».
Jeudi 18: C’est parti pour Indian creek ! Le site n’est qu’à 1h de route de Moab. Les yeux écarquillés nous découvrons l’étendue de la zone, c’est énorme. On choisit de se garer sur un parking bitumé sans regarder le topo, puis nous montons vers un premier secteur nommé : supercrack buttress. Il y a du monde mais rien d’affolant, nous choisissons des lignes encore libres : « Pigs in a slot » 5.10 et « Coyne crack »5.11d bien trop dur pour la chauffe. Une cordée en termine avec « Supercrack of the desert » et nous ne perdons pas l’occasion de faire cette fissure ***** en 5.10. Nous voilà enfin au cœur du sujet !
Vendredi 19 : Encore une belle journée à Indian creek. Cette fois on essaye d’être progressif. Le secteur choisi est juste au-dessus du parking goudronné : Donnelly Canyon. On devine une fissure évidente légèrement blanchie par le frottement des pantalons. C’est par cette fissure baptisée « Generic crack » que nous commençons la journée. Un 5.10- pour bien se coincer et ne pas trop forcer, la ligne est superbe. Ensuite c’est « the naked and the dead » 5.10 avant de nous déplacer vers le secteur réservoir wall ou Christophe s’envoie « à vue » les 40m de « pente » 5.11-. De nuit nous profitons de la corde pour se régaler de cette magnifique ligne en moulinette. Il est 20h quand nous rejoignons le camion, rincés par ces 6 journées de grimpe. Demain ce sera une journée de repos bien mérité.
Samedi 20 novembre : Nous profitons de cette journée pour nettoyer le camping-car, faire des courses et visiter Arches National Park. C’est un site à ne pas rater. La route serpente autour des plus belles arches et monolithes du parc. Edward Abbey qui fut ranger à Arches dans les années 50 tira de ces décors une grande partie de ses récits. Ce célèbre « nature writer » américain (même s’il ne se reconnaissait pas comme tel) a fini sa vie à Moab et on peut retrouver ses œuvres à côté des livres de Henry David Thoreau ou John Muir dans une librairie qui ne manque pas de caractère « Back of beyond books ». Le soir venu nous visitons un bar de Moab et choisissons un menu « diet » à base de nachos et de boissons IPA. Chemises à carreaux, Stetsons sur la tête, ça danse sur des standards américains, on est au cœur de la meule !
Dimanche 21 novembre : Nous avons dormi à Tombstone qui est devenu une sorte de point de chute, au sens propre comme au figuré. La veille l’hydratation fût raisonnée et cela nous permet, ce matin, de monter à l’exit avant le petit déjeuner. Après avoir avalé le « bacon and eggs » nous partons a Castle Valley dans l’espoir de grimper « Fine Jade » au Rectory. Le parking est rempli de voitures et, arrivés au pied de la voie, encore 2 cordées attendent leurs tours. Il est 12h et nous sommes partis sans les frontales. Avec Cédric nous essayons de trouver en vain une voie libre à Castleton Tower qui est juste à côté. On est dimanche et malgré le froid et le vent il y a des cordées partout, même en secteur nord. Dépités nous revenons dans la queue au pied de Fine Jade. Cette voie de 5 longueurs est un must du secteur. 5.11a vertical et à doigts, la ligne est excitante. Vers 13h vient notre tour et le « pod » dévers en 5.10+ nous cueille à froid ! ouchhh que va donner la suite ? Mais finalement les autres longueurs en 5.11 sur friends violets déroulent mieux. La toute fin sort dans un mur compact à réglettes. Le timing est parfait et nous finissons les rappels avant la nuit.
Lundi 22 novembre : La prévision météo annonce un vent quasi nul à 2000m. Nous montons à « Onion point » baptisé Dragon’s nest par les base-jumpers. Cet exit domine les fisher-towers sortes d’immenses demoiselles coiffées. La plus grande c’est « The titan » qui n’est accessible que par des voies d’escalade artificielle. Moins haute, la très-en-vue « kingfisher » obsède Cédric depuis le début du séjour. Il ne conçoit pas ce voyage à Moab sans essayer de se poser au sommet de cette tour pour réaliser la doublette avec son parachute. Mais c’est un vrai exercice de précision qui consiste à sauter de Dragon’s nest pour approcher kingfisher et se poser sur son sommet court et étroit. Arrivés à Onion Point nous sentons un léger vent de dos. Pour plus de marge nous partons en PCA. Cédric s’élance en premier. Le vent le pousse et même au point de décrochage sa voile avance nettement. Déterminé il pose les pieds en début de posé et sa voile passe au-dessus de lui pour s’affaler en limite de plateau. Son posé était parfait. En second je saute dès qu’il a retiré sa voile pour me placer sur une trajectoire identique. Je sens ce vent dans le dos et ça ne me rassure pas. Je ne suis pas assez haut pour aborder kingfisher dans l’autre sens. Au dernier moment je refuse le posé et m’écarte de la tour ! je ne suis pas assez motivé pour m’engager sur ce minuscule posé suspendu au milieu du désert. Cédric conseille à Christophe de passer à côté de la tour et François qui est parti dernier en static-line manque l’objectif de peu. Cédric seul au sommet de kingfisher repli son parachute et saute une nouvelle fois pour nous rejoindre. Au camp-ground nous rencontrons des basejumpers locaux que nous avions croisé à Notch Peak. Un d’entre eux va sauter de Dragon’s nest en wingsuit. Petit 100m sur une pente peu raide la vidéo nous impressionne.
Point GPS Dragon’s nest : 38°43’35.17″N 109°17’48.52″W Prendre baudrier et matériel de remontée sur corde fixe (micro-traction + jumar) et un descendeur en cas de demi-tour. Corde de 50m en place (quasi vertical).
Mardi 23 : Sur la route pour Indian creek nous sautons une nouvelle fois au « G-spot ». Le pilier fait toujours 100m mais l’ouverture de la voile semble encore basse. C’est parfois étonnant de confronter l’objectif au subjectif… Arrivés à Indian creek nous choisissons le secteur Selfish wall et nous nous régalons des lignes « the duo » 5.10, « Self pleasuring » 5.11, « Tokyo drift » 5.11- et « Misanthropic Mustache Man » 5.10. Nous sommes heureux de constater que la technique rentre et que nous faisons les lignes à vue ou flash.
Mercredi 24 : Nous allons au secteur Cat Wall et c’est dans « Cat got your tongue » 5.10 et « 9 lives » 5.11.c que nous jetons notre dévolu. Bien massés nous remontons dans le RV et reprenons la route de Moab.
Jeudi 25 novembre : C’est notre dernier jour et ce soir nous devrons rejoindre Salt Lake City. Avec Christophe nous avons repéré une superbe ligne au coin de Parriott mesa. Bien que ce soit peu probable nous nourrissons le secret espoir de parcourir sur une fissure vierge. Elle s’élève sans discontinuer vers le sommet de la mesa. Nous partons tôt avec nos sacs chargés d’un supplément parachute « au cas où ! ». Vainqueur du chifoumi je pars dans cette première longueur à « jaunes » puis « bleus ». La fissure devient terreuse. Je dois souvent remonter mes friends car la fissure est longue et plutôt homogène en taille. Sous un toit je découvre un relai. Un peu déçu, mais pas surpris, j’annonce « relai » à christophe. Pour s’épargner un hissage je fixe la corde eu relai et redescend au sol en nettoyant la longueur. Christophe monte au relai puis continue dans la longueur suivante, franchi un toit et rétabli près d’un nouveau relai. Pas de doute ce sera comme ça jusqu’en haut. François et Cédric qui étaient allés faire une belle longueur nommée « Pocket rocket » vers Moab remontent au pied de notre voie avec leurs parachutes. Nous devons choisir entre finir l’escalade ou sauter avec eux. L’envie de faire un dernier saut à Parriott mesa prend le dessus et nous redescendons en rappel pour les rattraper. Un dernier saut glisseur bas face à Castleton tower en guise d’au revoir et nous repartons vers Salt-Lake-City en cette soirée de Thanksgiving.
Conclusion : 3 semaines c’est bien trop court pour visiter, grimper et sauter ; mais c’est suffisamment long pour tomber amoureux de cette région presque sauvage. Avec plus de 1500 voies, le site d’Indian Creek mérite à lui seul plusieurs visites. Le rendez-vous est pris et le plus tôt sera le mieux. Pour ce qui est du Base-jump il y a moins de variété que chez nous mais il y a encore de nombreuses combinaisons à faire, comme grimper et sauter du Titan, ou s’élancer en wingsuit de « supergorgeous » après avoir traversé le Colorado en canoé.
Notes pour le matériel :
Nous avons pris 2 jeux de friends jusqu’au #6 par personne. Un parachute par personnes. Rappels de 60m que nous n’avons pas utilisés préférant les attaches de 80m et la trail. Le mieux serait de prendre 50m à simple + trail pour les grandes voies, puis 80m à simple pour Indian Creek.
Prendre de quoi se « strapper » les mains et désinfecter les bobos.