Fascinés par la face Nord du petit Clocher du Portalet, nous nous décidons, Sébastien RATEL et Dimitry MUNOZ , à travailler la célèbre voie Darbellay.
Ancienne voie d’artif ouverte par les frères Darbellay en 1952. Elle fut libérée par Philipe Steuley en 91, donnant ainsi naissance à deux longueurs magnifiques en 8A et 7C+. Plus récemment Didier Berthod tenta l’enchainement en une seule longueur estimée à 8B, encore non réalisée à ce jour. Cette version est très logique et un challenge de grande envergure, en effet cette longueur de 70m est soutenue tout du long et évite ainsi le relais en plein milieu de la fissure…
Les trois premières longueurs originales de cette voie en 4+, donnant accès aux longueurs clés étant très délitées, nous conseillons de passer plus à droite par deux longueurs de 5+ spitées récemment, en rocher compact. Au pied du mur très raide il y a une large vire confortable qui permet de laisser du matériel pour l’enchainement.
Pour notre part, nous y sommes allés deux fois deux jours :
Le premier jour pour monter en artif dans la première longueur en 8A, marquer les prises clés et commencer à décortiquer les méthodes et le lendemain pour taper quelque essais pas très concluant.
La semaine d’après Seb enchaine cette fameuse longueur. Ainsi le lendemain nous équipons la seconde longueur, plus classique mais plus physique, que Dim enchainera au premier essai.
Ainsi nous aurons enchainés chacun une longueur dur, mais il faudra y retourner pour repartir chacun avec l’enchainement intégrale en poche.
Cette voie magnifique dans une ambiance sauvage est un morceau de choix pour l’escalade libre moderne, avec une première longueur très à doigts et un peu morpho (pour les gros doigts) et une seconde très physique.
Pour le matériel nous conseillons une dizaine de spits de 10 avec les boulons pour les remettre dans les cônes en place. Ceux de L1 ne sont pas en place car nous les avons récupérés pour la L2. Deux jeux d’Aliens du noir au gris. Deux jeux de Camalots du 0.3 au 3, avec un seul trois. Un gros jeu de câblés.
Sébastien RATEL et Dimitry MUNOZ