Lundi 18 avril, première benne, comme d’habitude il y a un monde fou heureusement ce sont surtout des gens pour Chamonix-Zermatt. Nous avons décidé avec Mon Lieutenant Didier Jourdain de grimper la « JacksonV/5+ ». Vers 10 heures, on passe la rimaye, nous sommes seuls, les conditions parfaites dans la Ginat nous permettent de faire de la corde tendue jusqu’au pied des 3 longueurs de la « Jackson ». Le Dièdre pauvre en glace nous réserve de splendides passages à 80°/90° assez engagés car peu protégeables.
Ensuite, nous rejoignons « l’autoroute Ginat », reprenant notre rythme de croisière nous sommes à 16 heures à la brèche des Droites.
Mercredi 20 avril, préparation des sacs, Seb Moatti nous rejoint et nous décidons d’aller tenter la « Goulotte Tchèque 900m V/5+ », voie peu répétée ouverte les 23-24 juillet 1977.
Jeudi 21 avril, première benne toujours du monde…On franchit la rimaye à l’aplomb du grand névé suspendu de la face. Au menu très complet aujourd’hui, mixte (M5), glace (90°), et même un peu d’artif pour surmonter un passage déversant dans de la glace aérée !!! grâce a une fissure parfaite juste à droite de la goulotte, enfin du rocher bien raide (5C).
Au vu des efforts consentis pour gravir cette superbe ligne, nous décidons de ne pas redescendre en rappel mais de combiner avec le haut de l’éperon Tournier. « Cet itinéraire est un parcours majeur » dixit le topo Damilano. (Nous confirmons)
Nous bivouaquons à la jonction avec la crête du Tournier, un « bon vieux bivouac » avec une petite doudoune et 3 barres de céréales !!!
Vendredi 22 avril, mise en route difficile, cet éperon Tournier ouvert en 1937 nous réserve quelques « beaux passages » et se révèle en fait plus long et plus difficile que l’on ne pensait.
Descente versant Taléfre, nous arrivons à Chamonix vers 23h30 bien bien fatigués. Heureusement nous avons laissé la voiture de Didier au Montenvers « Pas cons les gars » sauf qu’après 10 minutes de recherche des clés, Did nous annonce qu’elles sont certainement dans le coffre de la voiture de Seb Moatti à Argentière. « Ça c’est vraiment moche … »
Sébastien BOHIN
