Expédition GROENLAND 2012
Du fait de son histoire marquée par ses grandes réalisations en milieu arctique et polaire, le GMHM fait, à juste titre, référence dans le milieu de l’exploration.
la richesse des expériences acquises lors du Challenge des trois pôles, de l’ascension de bigwalls en Antarctique et tout récemment la traversée de la cordillère Darwin en Terre de Feu ne serait rien si elle n’avait pas vocation à être partagée. L’expédition conjointe avec le Groupement commando montagne (GCM) de la 27ème Brigade d’infanterie de montagne (27ème BIM) entre complètement dans ce cadre.
Les objectifs
Le GMHM a entrepris de diffuser ses savoir-faire au profit de la 27ème BIM.Les plus à même de partager cette expérience sont les commandos montagne. Ainsi, depuis 2001, plusieurs stages de franchissement ont été organisés en saison été et en saison hiver à Chamonix.
De l’intérêt porté à ces stages est née l’idée d’une expédition conjointe en 2012.
Cette première a pour but de partager l’expérience des milieux extrêmes et dans le cas présent celle en milieu arctique. Les contraintes sont la gestion du froid, le déplacement en autonomie et l’organisation du bivouac en zone d’insécurité. La logistique d’une expédition est compliquée, la minutie dans le choix et la préparation matérielle est fondamentale pour la réussite.
C’est ainsi quel e 2 avril dernier deux membres du GMHM, Lionel Albrieux et Sébastien Moatti se sont enbarqués pour le Groenland avec cinq hommes du groupement commando montagne. Ils y resteront jusqu’au 27 avril.
Présentation de l’expédition
Le décor
Le point de départ du séjour au Groenland est la base de Constable Point atteinte depuis l’Islande par avion le 4 avril dernier. Cette piste isolée est située à une journée de traîneau d’Itooqqortoormiit, le seul véritable village d’une région de la taille de la grande Bretagne pour seulement 541 habitants. Le raid proprement dit se déroule au cœur du Scoresbysund. Il s’agit de réaliser une boucle de 100 kilomètres environ entre l’ile de Milne land et la péninsule de Renland.
Le décor retenu est très varié, il a comme toile de fond la Callote glacière, et se compose de banquise, de parois granitiques, de couloirs enneigés et de sommet à plus de 2000 mètres.
Le menu
Quant au menu :Déplacement encordé, de franchissement de crevasse, traction et hissage de traîneau et protection du bivouac contre l’intrusion de l’ours seront leur lot quotidien. Sans être une « terra incognita », la région est faiblement explorée et ,du fait de son isolement, beaucoup de sommets sont vierges. Alors rentrerons-ils avec des premières dans leurs pulkas ?
_ _ _ _ _ _ réponse le 27 avril _ _ _ _
Mais en attendant ou sont-ils?
Bonjour à tous, ici tout va bien, nous utilisons une balise SPOT pour vous donner notre position.
Cliquez sur le lien ci-contre pour visualiser notre position : http://fms.ws/7ed13/71.26604N/25.2153W
Si le lien hypertexte ci dessous me fonctionne pas cliquer ici : http://maps.google.com/maps?f=q&hl=en&geocode=&q=71.26604,-25.2153&ll=71.26604,-25.2153&ie=UTF8&z=12&om=1
Et oui, nous sommes au niveau de la mer dans le fjord Ikaasakajik. Le terrain est plus pratique pour se déplacer avec les pulkas lourdement chargées. Rien à voir avec les jours précédents. Pas de hissage de sac en crevasses, ni de gros dénivelés. nous avons quand même gravi au passage le 2nd sommet du Groenland à plus de 2000 mètres d’altitude.
Aujourd’hui pas de traces d’ours, mais un bébé phoque dévoré par des loups arctiques. Ce soir la tension sera palpable au bivouac, mais ni plus ni moins que depuis le premier jour. Il y a des rituels à respecter dans cet environnement, alors pas question de baisser la garde, le dispositif anti-intrusion du camp sera installé, comme chaque soir.
Compte tenu de l’état de la banquise qui ne s’améliore pas le but des prochains jours est modifié. Il s’agit pour nous de rejoindre une zone possible de récupération en se déplaçant vers l’est, puis de faire des ascensions dans les montagnes environnantes.
A très bientôt.
