Fin de l’expédition
2 janvier 2001
Les 8 du GMHM ont rejoint l’île de la Réunion dans la soirée du 27 décembre 2001, « mines détendues et sourires généreux » nous assure J-B B.B. sur le site www.clicanoo.com .
Pour le Capitaine Thierry Bolo, cette expédition est une des plus insolite du GMHM : une expédition de 2 mois, pour accéder par la mer à un « petit » sommet de 1850 m d’altitude en seulement 6 jours de pratique montagne. Notons au passage que leurs objectifs ont été atteints : première répétition de cette ascension, expérimentation du matériel, et développement des techniques d’alpinisme et de progression en terrain désertique froid.
Nous leur souhaitons à tous un bon retour..
Merci à vous d’avoir suivi avec nous cette expédition, et… bonne année 2002 !
arrivée à Port-aux-Français
11 décembre 2001
Nous sommes arrivés à Port-aux-Français, base des TAAF aux Kerguelen, après une récupération par chaland. La traversée à pied dans des sites sauvages à souhait a été très enrichissante.
Nous attendons maintenant l’arrivée du Marion et nous rayonnons dans les îles ou sur la côte avec les opérations des TAAF. Avec 12 jours de mer pour rejoindre la Réunion à bord du Marion, plus quelques heures d’avion, notre retour en métropole est prévu pour début 2002.
Il nous reste à vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin d’année et à vous assurer que le GMHM est très heureux d’avoir pu partager cette aventure avec vous, sur une montagne insolite, oubliée, dans un environnement magnifique et sauvage.
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Retour à la civilisation
6 décembre 2001
Comme il est d’usage, c’est le jour du départ que le baromètre atteint des records.
Le Ross nous nargue, il ne nous a pas laissé l’occasion de retourner sur son sommet. Nous démontons le camp de base et dimanche matin nous devons être récupérés en chaland à Port Jeanne d’Arc, à deux jours de marche. Nous ne sommes pas mécontents de plier le camp. L’inaction et l’attente dans les tentes ont commencé à user l’ardeur des grimpeurs. Nous partons demain matin en laissant le matériel au CB : une équipe reviendra avec l’hélicoptère pour le chargement sur le Marion. Nous emportons tout de même le matériel satellite. Nous pourrons ainsi continuer à vous envoyer des nouvelles, d’ici trois jours.
Nous serons accueillis à Port-aux-Français dimanche soir et l’embarquement sur le Marion est prévu pour le jeudi suivant. Nous mettrons à profit ces quelques jours de vie commune avec les équipes des TAFF pour découvrir cette côte de l’île.
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Retour du mauvais temps
3 décembre 2001
Le mauvais temps s’est installé depuis le jour du sommet…
Rétroactivement nous nous félicitons d’avoir entrepris l’ascension lors de ce créneau, car nous n’avons pas eu deux jours consécutifs de beau depuis le début. Pluie, vent, neige composent notre quotidien. Ces conditions, peu propices à la montagne ont néanmoins permis qu’une équipe fasse le tour des Ross en deux jours. Grandiose ! Il y a eu un gros redoux il y a trois jours et le glacier n’était qu’une grande mare. Nous partageons notre temps entre nos tentes respectives et la cabane-mess « sous les robinets »… c’est un peu glauque, mais nous y sommes désormais habitués.
Aujourd’hui une équipe des TAAF est venue nous rejoindre. Elles nous a ravitaillé en produits frais (viande, truites, fruits) et surtout en champagne, pour fêter le Ross au nom de la base de Port-au-Français, qui nous supporte activement depuis le début. Un véritable rayon de soleil. Nous espérons une météo favorable cette semaine pour retourner dans les faces : on envisage d’accomplir la face Nord directe du Grand Ross et la face Nord ou la voie normale (moins intéressante) du Petit Ross.
A partir du 12 décembre, le Marion récupérera le matériel, puis l’équipe. Pour finir, nous serons accueillis à Port-aux-Français et passerons sans doute par l’ancien port de baleiniers Port Jeanne d’Arc.
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Objectif atteint
27 novembre 2001
Le 26 novembre 2001 le Groupe Militaire de Haute Montagne a réussi l’ascension du Mt Ross, point culminant des Terres Australes et Antarctiques Françaises.
C’est la seconde fois que ce sommet est gravi, 26 ans après l’expédition de la FFME en 1975. Mettant à profit un hypothétique créneau de météo favorable, le Commandant Thierry Bolo, l’Adjudant-chef Philippe Renard, l’Adjudant Laurent Miston, le Sergent-chef Antoine Cayrol, le Sergent François Savary et le Caporal-chef Gregory Muffat-Joly ont atteint le sommet en fin d’après midi sous l’objectif de Vasken Koutoudjian, le photographe attaché à l’expédition. Le médecin principal Sylvie Braud assurait le suivi santé et les liaisons radio depuis le camp de base.
Une première équipe est partie à 3 h du matin du camp de base sous un ciel couvert, pour équiper un ressaut rocheux sous le sommet. Une seconde équipe est partie plus tard, sous un ciel plus clément, pour atteindre le sommet par un autre itinéraire. A 16 h, les deux équipes se sont retrouvées au sommet. L’une des équipes a répété l’itinéraire de 1975, l’autre a effectué une variante par la face nord du Mont Ross.
L’objectif est atteint, et si la météo le permet, d’autres projets sont prévus.
Chronologie :
– 14 novembre, arrivée au camp de base ;
– 17 novembre, reconnaissances des itinéraires d’accès ;
– 18 novembre, portage et équipement du rappel du dôme de neige vers le glacier oblique ;
– 23 novembre, première tentative ;
– 26 novembre, sommet du Ross.
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Pas de nouvelles
26 novembre 2001
Pas de nouvelles du GMHM aux Kerguelen depuis une semaine. Le groupe électrogène est-il définitivement hors d’usage ? Nous avons néanmoins reçu une photo du camp de base qui laisse entrevoir la proximité du départ des pentes du Mont Ross.
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Camp de base rustique
20 novembre 2001
Rien de neuf : la météo reste exécrable, le vent, la pluie et la neige assaisonnent notre quotidien. Nous avons dû renforcer les murs de protection autour de nos tentes et reconstruire notre abris mess : l’eau ruisselait sur nos tête pendant les repas ! Nous avons eu droit à un passage de beau temps ce matin, et nous en avons profité pour sécher un minimum ce qui était trempé et nous octroyer un brin de toilette. Il est maintenant acquis que nous n’allons pas pouvoir compter sur un large créneau de beau temps pour l’ascension du Mont Ross et que nous allons devoir nous préparer à une ascension rapide. Le camp de base, à proximité de l’attaque de la voie, nous permettra d’organiser des opérations coup de poing pour atteindre notre but.
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Nouvelles du camp de base
18 novembre 2001
Enfin des nouvelles depuis le camp de base du MT Ross ! Le mauvais temps et les difficultés d’aménagement du camp ont retardé la mise en place des liaisons satellites. Nous avons été déposés à terre mercredi 14 novembre par hélicoptère : sept rotations depuis la baie des Swains (à l’est du massif Gallieni) ont été nécessaires pour tout débarquer. Nous avons eu de la chance ce jour là avec le temps. Déposés dans l’après-midi, nous avons pu définir le soir même un emplacement pour le camp de base au plus près de l’objectif : dans un cratère, au pied du piton central. Nous avons eu tout juste le temps de monter les petite tentes. Mais lors de la première nuit, une tempête de vent nous a vite convaincu de l’utilité de protéger les tentes ; pendant les deux jours suivants, nous avons travaillé dans des bourrasques de vent chargées de pluie et de neige, à dresser des forteresses de pierres tout autour du camp. Il nous a été impossible de monter la tente-mess là où nous l’avions prévu. La cabane construite pour l’abriter fait depuis office de mess. Avec les caisses de transport du matériel en guise de table et de chaises, nous déjeunons dans une ambiance bidonville, mais avec un certain confort…et surtout nous avons une « salle » commune abritée appréciable pour nous rassembler. Tout le monde va bien, le groupe électrogène ne fonctionne pas toujours très bien… Nous avons de bonnes liaisons radio avec Port-aux-Français. La montagne est magnifique, austère et intéressante : hier une équipe a pu partir en reconnaissance pour définir la route d’attaque. Nous sommes passés au retour par le couloir de la Peur pour explorer toutes les solutions d’ascension. Le temps est toujours mitigé, nous subissons les coups de canon du vent, conséquence d’un souffle brutal et irrégulier. Aujourd’hui, une équipe est allée équiper le couloir qui nous permettra de prendre pied sur le glacier de la Banane. Nous verrons après.
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Petite pause
13 novembre 2001
Après 5 jours bloqués dans la tempête sur cette île le bateau a enfin pu repartir. L’héliportage au camp de base devrait être effectué le 15 novembre prochain. Le pilote n’est autre que Pascal Brun, bien connu des Chamoniards.
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Navigation sur le Marion Dufresne
11 novembre 2001
Nous sommes toujours en mer avec des conditions de navigation assez bonnes. Nous sommes dans l’archipel de Crozet depuis 5 jours, pour un peu plus longtemps que prévu, en raison des difficultés pour ravitailler la base. La mer est forte avec du vent ne permettant pas de mettre le chaland à la mer. Nous repartons quoi qu’il arrive lundi, pour être au large des Kerguelen jeudi matin, avec j’espère, les conditions pour l’héliportage du groupe et du matériel vers le ROSS. Pour l’instant, même avec le retard, nous avons 30 jours sur place. Sur le bateau tout va bien, nous n’avons pas été habitués à attendre dans de si bonnes conditions : nous profitons de notre arrêt forcé pour jouer aux ornithologues sur les manchotières.
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Départ de la réunion
6 novembre 2001
En direct du Marion Dufresne qui touchera Crozet demain matin. Durant notre passage à la réunion nous avons donné trois conférences : au Comsup, au 2RPIMA et une troisième à l’IHEDN océan indien. Et suite à la conférence de presse donnée avant le départ à bord du Marion, quelques articles ont relaté notre projet dans la presse réunionnaise. Sinon, nous avons passé les 40 Rugissants hier, sans dommage compte tenu de la taille du bateau… L’ambiance à bord est bonne, il faut s’occuper mais la diversité des passagers et les renseignements accumulés sur les îles australes françaises aident à passer le temps. Il va être difficile d’arriver aiguisé aux Kerguelen tant la table du Marion est de qualité…