Kamet

Présentation

Le Kamet est le deuxième plus haut sommet du Garhwal. Il culmine à 7 756m.
La première ascension date de 1931 et a été réalisé par Franck Smythe et Éric Shipton.
Une expédition du groupe militaire de haute montagne a ouvert en style Himalayen un itinéraire sur le contrefort Ouest en 1985.
Le style Alpin est le style le plus élégant, propre et radical pour progresser en Himalaya.
Les grimpeurs évoluent comme dans les Alpes, portant sur leurs dos le matériel nécésaire à plusieurs journées en altitude. Pas d’oxygène, ni de cordes ou camps fixes. Il permet de laisser la montagne, pour les répétiteurs, dans le même état que les premiers ascensionnistes. Plus aléatoire et difficile mais plus en adéquation avec l’alpinisme moderne. Les cordées sont seuls face à l’altitude, sans liens physiques qui les relient au camp de base.

Efficacité, optimisation et engagement sont les maîtres mots.

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Objectif

itinéraires face Ouest Kamet

Le versant Ouest haut de plus de 2000m reste vierge de toute ascension en style Alpin. Le but de l’expédition est donc d’ouvrir dans ce style minimaliste un itinéraire dans cette face sauvage et esthétique. Pour cela trois projets sont envisagés comme indiqué sur la photo ci-contre :

-L’ouverture en style Alpin de la face Ouest directe. Ce projet ambitieux et de très haut niveau reste l’objectif principal.

-L’ouverture en style Alpin du pilier qui borde la face Ouest sur la droite.

-La répétition de l’itinéraire de 1985 en style Alpin.

L’équipe est composée de 7 grimpeurs qui se répartiront en 2 cordées en fonction de la motivation de la forme et de l’énergie une fois sur place.

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L’équipe

L'équipe du Kamet

Capitaine Lionel Albrieux
Lieutenant Didier Jourdain
Adjudant-chef Sébastien Bohin
Adjudant Arnaud Bayol
Sergent-chef Sébastien Moatti
Caporal Sébastien Ratel
Chasseur Antoine Bletton
Médecin de l’expé: MP Benoit GINON de GAP

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carnet de bord

Le récit de l’ascension

Par le chasseur Antoine BLETTON
publié le vendredi 05 octobre

Trois ans après le Mukut East, expédition du challenge « 7 Alpinisme, 7 continents », le GMHM décide de repartir pour l’Himalaya Indien. Direction le Garwhal, la haute altitude et les 7756 m du Kamet.

Le tracé de l'itinéraire
Le tracé de l’itinéraire

Pour la légende, au 19ème siècle le Kamet était considéré comme la plus haute montagne du monde ! Aujourd’hui c’est le 3ème plus haut sommet d’Inde mais le plus haut légalement accessible. Le Kangchenjunga côté indien et la NandaDevi étant interdit d’ascension pour des raisons spirituallo-politiques.

L’objectif de l’expédition, repéré en 2009, est la face Ouest du Kamet. Une immense muraille de granite et de glace, où une fine ligne de faiblesse semble se dessiner. Pas de séracs, peu de dangers objectifs, 2000 m quasiment à la verticale, une face encore vierge en 2012 : Un appel, un aimant pour tout himalayiste rêvant d’une belle première.

À Chamonix, 4 membres du groupe se penchent, se motivent puis se préparent pour ce projet ambitieux : le lieutenant Didier Jourdain, l’adjudant-chef Sébastien Bohin, le sergent-chef Sébastien Moatti et le caporal Sébastien Ratel.

1 an de concentration : Quel matériel prendre ? Où bivouaquer ? Par où redescendre ?

1 an d’entraînement physique et technique dans les Alpes.

1 an de doutes, d’espérances… avant d’arriver le 14 septembre 2012 au pied de la face mythique.

Le capitaine Lionel Albrieux, commandant le GMHM comprend, soutient et accompagne ses hommes dans leur rêve d’ascension. Il part avec eux et fait équipe avec les deux nouvelles recrues : l’adjudant Arnaud Bayol et le chasseur Antoine Bletton. Leur but est de répéter en style alpin l’arête Ouest du Kamet, ouverte en 1985 par le GMHM.

Après trois longues journées de voyage depuis Delhi. En bus puis en 4×4 par des routes défoncées, l’équipe de 7 grimpeurs arrive à Ghastoli le 3 septembre. Une prairie à 3900 m où va débuter le trek d’acclimatation. Neufs jours sont nécessaires pour rejoindre le camp de base à 5300 m. Il faut prendre son temps, laisser le corps s’habituer à l’oxygène rare. Pas plus de 400 m de dénivelé entre 2 nuits consécutives. L’équipe de l’agence RIMO est incroyable d’efficacité : Les sherpas enchaînent les portages entre les différents camps. Les cuisiniers d’altitude sont au petit soin. La préparation est optimale.

Le dimanche 16 septembre les 2 équipes de grimpeurs se séparent pour l’acclimatation : Les 3 Sébastien et Didier se lancent dans les pentes régulières et peu difficiles du Mana Peak (7092m).

Lionel, Arnaud et Antoine partent en direction du « couloir des Indiens » qui débouche à 6600 m sur l’arête Ouest. La météo capricieuse compromet un peu cette phase importante d’acclimatation et les deux équipes reviennent au camp avec seulement 2 nuits en altitude.

Quelques jours de repos. La préparation des affaires pour l’ascension est primordiale : Ne rien oublier mais ne pas se charger du superflue ! Météo France nous a confié dans les mains de Yann Giezendanner, le sorcier des nuages, pour cette expédition. Notre routeur de météo quatre étoiles annonce une période de grand beau avec peu de vent en altitude…
Feu vert, top départ.

Dernière nuit partagée à 5800 m, au camp de base avancé et les 2 cordées se séparent le vendredi 21 au matin.

N’ayant aucun moyen de communication et personne au camp de base pour suivre visuellement leurs ascensions, en mesure de déclencher et d’organiser un secours en cas de besoin, la cordée du capitaine Albrieux redescend au camp pour avoir un contact visuel, via la longue vue, avec les alpinistes engagés dans une ascension sans filet.

Arnaud Bayol : « C’est la première fois que j’éprouve tant d’inquiétude en regardant mes copains grimper.»

Cinq jours où ils tremblent pour leurs amis, leurs collègues du Groupe Militaire de Haute Montagne. Ces quatre petits points noirs en doudoune orange, qu’ils voient apparaître successivement, puis s’effacer derrière l’arête sommitale du Kamet. Ils n’auront la réponse qu’au retour des alpinistes.

Didier Jourdain : « Après quelques centaines de mètres d’ascension, le téléphone satellite m’échappe et plonge en bas. Une réunion au bord du vide s’improvise avec mes trois compagnons de cordée. Je les laisse décider. Engagés à 100%, nous poursuivons sans ! »

Le caporal Sébastien Ratel revient sur l’ascension :

« Après 300 m de pente de neige nous devons gravir un mur de glace sur 2 grandes longueurs. Parfois à plus de 90°, nous obligeant même à hisser le sac du leader. Le premier bivouac est mauvais, taillé dans la glace, nous pouvons à peine nous allonger. L’ascension trouve ensuite son rythme, entre neige et goulotte plus difficile, nous frayons notre chemin jusqu’à l’arête Sud à 7500 m. C’est notre 4ème bivouac et la fatigue s’accumule. Néanmoins nous mobilisons tout ce qu’il nous reste pour nous lever et s’élever 250 m plus haut. Sommet : vue magnifique malgré notre cerveau bien embué. Nous rejoignons notre bivouac à 15h30. Trop fatigués pour continuer vers le bas, nous repassons une nuit à 7500 m.

Le lendemain nous sommes complètement shootés à l’altitude. Il faut se faire violence pour ne pas se laisser aller à rêvasser la haut et REDESCENDRE. Les gestes sont lents et maladroits, mais la cordée s’active. Les rappels le long de la face Sud s’enchaînent. La tension est bien palpable. Chacun aux prises avec soi-même. Enfin la pente s’adoucit et nous pouvons perdre de l’altitude en desescaladant. Le retour de l’oxygène dans notre organisme fait du bien. Par quelques derniers rappels exposés sous les séracs nous rejoignons les frontales des copains qui clignotent à notre rencontre. Retour à une vie sous oxygène, avec eau et nourriture. Merci les Gars ! »

Le jeudi 27 dans la nuit, la cordée de l’arête vient à la rencontre de leurs amis, au pied de la face. Les quatre compères sont dans un état de fatigue avancé. Compréhensible après 6 jours en haute altitude, 5 bivouacs dans le froid dont deux au-dessus de 7500m, la fameuse « zone de la mort ».

Sébastien Bohin : « Complètement épuisé en bas de la descente, je me réjouissais de la présence du docteur au camp de base pour bien s’occuper de nous ! »

Malgré les brûlures du soleil aux lèvres, pommettes et nez, on peut lire un énorme sourire, une joie intense sur leurs visages : Ils viennent d’ouvrir en pur style alpin une voie magnifique sur un sommet de 7756 m. Ils viennent de réaliser la première ascension de la face Sud-ouest du Kamet. Un combat où les 4 alpinistes ont repoussés leurs limites.

Sébastien Moatti : « Jamais je n’ai été aussi loin dans une ascension. L’aspect mental était très important et nous nous sommes vraiment dépassés. »

Le mot de la fin revient au Commandant Benoît Ginon, médecin de l’expédition :
« Désigné au dernier moment pour accompagner le groupe sur cette expé, c’est dans la précipitation mais avec enthousiasme que je rallie l’Inde le 14 septembre. Etre médecin d’expédition : je réalise un vieux rêve ! Le 14 septembre, j’arrive à Ghastoli. Le camp de base est à portée de mes chaussures, mais soumis aux inévitables règles de l’acclimatation, je dois encore attendre avant de retrouver le reste de l’équipe. Le 29 septembre, 36 heures après leur retour au camp de base, Didier et les 3 Sebs doivent affronter la redescente du glacier PachhmiKamet. Cette descente représente une épreuve interminable pour des organismes fatigués. Je les retrouve tous à Green Kamet (4900 m). Certains d’entre eux sont dans un état d’épuisement avancé. Après de longs moments de solitude, je prends la dimension de ma présence : Ecouter, Panser, Conseiller.

Les corps sont meurtris, ils ont été poussés dans leurs derniers retranchements. Les réserves sont entamées, la déshydratation est installée. Contraints de faire beaucoup avec peu au cours des 2 derniers jours de course, l’organisme se rebiffe contre les apports forcés que l’on veut maintenant lui faire ingurgiter. Le simple fait de boire ou manger peut devenir une torture, occasionnant de nouvelles souffrances (diarrhées, douleurs, vomissements). Cette remise en route laborieuse est indispensable à la cicatrisation des diverses blessures, préliminaires à de nouvelles conquêtes !
»

Les mots sont encore difficiles à trouver pour traduire leur effort :

Exploit magnifique, engagé et propre ? ; Ascension extraordinaire, difficile et sans filet ? ; Un rêve d’alpiniste accompli ?

Peut-être qu’on peut simplement dire : BRAVO les gars !

Chasseur Antoine Bletton

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C’est l’heure du retour…

Jeudi 04 octobre

Effectivement c’est l’heure du retour, les billets d’avion viennent d’être confirmés. L’arrivée est prévue le samedi 06 octobre à 16h35 à l’aéroport de Genève. Et pour celles et ceux qui voudraient venir les accueillir ils arrivent par le vol Munich Genève LH 2384 .

Depuis une semaine et le retour du sommet, les évènements se sont enchaînés rapidement. Le matériel a été reconditionné de manière à faciliter le travail des porteurs. Puis toute l’équipe a pris le chemin pour redescendre dans la vallée. Ils sont normalement à New-Dehli aujourd’hui. Malheureusement, sur cette route du retour, ils n’ont pas trouvé une connexion internet suffisamment fiable pour nous faire découvrir les premières photos de leur ascension. Il nous faudra encore patienter un peu. Promis ce sera fait la semaine prochaine.

A bientôt.

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De retour au camp de base…

jeudi 27 septembre, 23h00 au camp de base

Le lieutenant Didier Jourdain appelle la « base arrière » de Chamonix pour faire part de la réussite de l’expédition.
« C’est génial il y a quelques heures nous étions tous les 4 au sommet et maintenant nous sommes tous réunis au camp de base bien content d’en avoir fini avec cette montagne. Le fonctionnement de l’équipe était super et indispensable face à l’engagement de l’itinéraire choisi. »

A Chamonix, la tension des dernières heures laisse place à la joie et à l’envie d’en savoir un peu plus:
« j’ai eu Lionel en fin d’après midi, il montait avec son équipe à votre rencontre et pas un instant j’ai imaginé que vous rentreriez de nuit au camp de base. D’un autre coté je vous comprends, après toutes ces nuits à bivouaquer dans la face et à manger des lyophilisés vous ayez eu envie de rentrer directement. »

En effet, partis samedi 22 septembre pour gravir la face S/W, l’équipe effectue son quatrième bivouac à 7500 mètres d’altitude, le sommet est en vue. Mercredi 26, ils sont tous là, le Lieutenant Didier Jourdain l’adjudant-chef Sébastien Bohin, le sergent-chef Sébastien Moatti et le caporal Sébastien Ratel réunis au sommet du KAMET à 7756 mètres. Après les congratulations d’usage, ils rejoignent le bivouac laissé le matin même et passent une seconde nuit à 7500 mètres. La descente est entamée par l’arête sud le 27 au matin et la suite vous la connaissez.

Voila pour le déroulement chronologique, pour les détails techniques et humains, il faudra encore attendre un peu. Après l’annonce du retour au camp de base l’équipe avait qu’une envie: profiter de ce fameux camp de base.

A bientôt.

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Direction le sommet…

Sommet de la face S/O du Kamet

Nous sommes le mercredi 26 septembre il est 10h00 du matin au camp de base.

Depuis le lever du jour le chasseur Antoine Bletton observe le haut de la face du KAMET à la longue vue.

Le calme qui régnait jusque là au camp de base est rompu par l’enthousiasme d’Antoine. « ca y est ils ont enfin décidé de se bouger.. » plaisante-t-il. La haut, au environ de 7500 mètres le camp d’altitude s’anime. Quatre silhouettes quittent les tentes en direction du sommet.

C’est le quatrième bivouac dans la face Sud-Ouest pour le Lieutenant Didier Jourdain l’adjudant-chef Sébastien Bohin, le sergent-chef Sébastien Moatti le caporal Sébastien Ratel. Pour eux c’est surtout le « Summit Day » pour citer le Didier Jourdain.

Au camp de base, le capitaine Lionel Albrieux a sonné l’heure du départ :direction le camp de base avancé pour préparer l’accueil de l’équipe de pointe. Il est accompagné du médecin principal Benoit Ginon, de l’adjudant Arnaud Bayol. Antoine est décrété « le nouvel observateur » du groupe et continuera de suivre les quatre himalayistes à la longue vue pendant toute la descente.

A ce stade du récit je pense que vous êtes comme moi, impatient de connaître la suite…

La suite c’est « au prochain numéro » comme on dit !

Alors, bonne imagination à vous.

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Premier mail depuis le camp de base..

mail envoyé le vendredi 21 septembre depuis le camp de base

Himalaya, terre des montagnes sacrées.

Les attentes sont longues : Depuis Badrinath, il nous faut 11 jours avant d’installer notre camp de base au pied de la face Ouest du Kamet.
Il faut laisser le temps au corps de s’acclimater à cette haute altitude…

Les absences sont longues : Quasiment 1 mois que nous sommes partis de Chamonix et déja la famille, les proches nous manquent…

Les espérances sont grandes : L’agence RIMO fait un travail remarquable : les Sherpas enchaînnent les portages entre les camps pour nous offrir un comfort important mais néanmoins relatif sur un glacier à 5300m. Les Cuisiniers nous surprennent et agrémentent de bons plats notre quotidien de glace et de roc. La météo semble etre fixé au beau pour une longue période.Tout comme l’entente et le moral de l’équipe. La préparation du matériel technique, de la trousse médicale ainsi que les parties de cartes rythment les jours de repos au camp. Tout le groupe est bien en forme et se prépare à en découdre avec la montagne mythique. La face Ouest que nous observons, à la jumelle depuis la tente mess du camp de base, nous impressionne un peu mais nous tend les bras. Deux équipes pour deux objectifs : Le capitaine Albrieux, l’adjudant Bayol et le chasseur Bletton vont tenter l’arête Ouest. Alors que le lieutenant Jourdain, l’adjudant-chef Bohin, le sergent-chef Moatti et le caporal Ratel vont jeter leurs forces dans la face Ouest directe. A suivre …

Et maintenant les premières photos d’altitude….

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Après quelques jours sans nouvelles le téléphone satellite est de nouveau de sortie…

mardi 18 septembre

Après quelques jours sans nouvelles le téléphone satellite est de nouveau de sortie…En effet le « nuage de mauvaise onde » présent depuis le début de l’expé, vient de quitter le camp de base pour quelques jours.

Par téléphone IRIDIUM avec Lionel ALBRIEUX

Résumé des derniers jours :
L’équipe composée du capitaine Lionel ALBRIEUX, de l’adjudant Arnaud BAYOL et du chasseur BLETTON est allée s’acclimater sur l’arête Est du Kamet.
Ils sont partis du camp de base le 16/09 par l’itinéraire ouvert en 1985 par le GMHM sous le commandement du colonel MARMIER.
Après un bivouac à 5900 mètres ils étaient de retour au camp le 17 dans la journée.
Repos le 18.

Quant à l’autre équipe, composée du lieutenant Didier JOURDAIN et des trois Sébastien ; c’est-à-dire de l’adjudant-chef BOHIN, du sergent-chef MOATTI et du caporal RATEL; elle est allée s’acclimater sur un autre sommet voisin.
Après un premier bivouac le 16/09 à 5900 mètres, puis un second le lendemain à 6300 mètres, ils étaient de retour au camp aujourd’hui (le 18/09).

Actuellement tous les grimpeurs de l’expédition sont au camp de base à 5300 mètres d’altitude et ne signalent pas de problème de santé particulier.
À propos de santé, le médecin principal Benoit GINON, détaché du centre médical de GAP, garnison du 4ème Régiment de Chasseurs, est arrivé aujourd’hui à GASTOLI. C’est le dernier poste militaire situé à quelques kilomètres de la frontière chinoise (Tibet).
Après les formalités d’usage, il entamera le trek pour rejoindre le camp de base d’altitude d’ici la fin de semaine. Après quinze jours de beau, la météo se dégrade et va orienter le programme de la semaine à venir.

Au menu :
Mercredi, jeudi, vendredi : perturbation : repos au camp de base.

Le cuisinier est heureux, il va pouvoir montrer l’immensité de son talent.
Ensuite deux jours de beau temps seront nécessaires pour purger les faces. À propos de faces, les premières reconnaissances ont permis de préciser les objectifs. La face Est demeure l’objectif majeur pour une équipe du GMHM.
L’incertitude qui existait quant à la praticabilité de l’arête de droite (sur la photo) est levée.
La décision est sans appel, l’autre équipe s’oriente vers une répétition en style alpin de la voie Marmier. En attendant d’autres informations, nous vous souhaitons à toutes et tous de beaux rêves.

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premières nouvelles de l’expédition

Par téléphone IRIDIUM avec Antoine Bletton

« Nous sommes le dimanche 9 septembre, il est 15h34, mon altimètre indique 5430 mètres, altitude ou nous allons effectuer notre premier bivouac d’acclimatation.
Nous ? C’est toute l’équipe, en effet je suis avec Lionel, Didier, Arnaud et les trois Sébastien, à part quelques soucis gastriques dont je vous épargne les détails, pas de malade lié à l’altitude.

Les conditions météorologiques sont excellentes et nous avons pu apercevoir la face ouest du Kamet. Comme bien souvent la réalité est plus impressionnante qu’une photo et on a vraiment hâte d’être au pied.
Ceci dit, la phase d’acclimatation va encore durer une dizaine de jours.
Pour nous l’éxpé a vraiment débutée il y a quatre jours avec l’installation du camp de base au lieu dit « Green Kamet » ,à 4900 mètres d’altitude quand même.
L’équipe de porteurs a fait un super boulot, demain (lundi 10) ils sont en ARTT ;-D et c’est largement mérité. Mardi ils partiront installer le camp de base avancé (CBA) à 5200 mètres d’altitude. L’idée est de le rendre le plus confortable possible…mais pour l’instant le thé est prêt, alors bises à tous et bonjour à ceux que vous croisez ».

vidéos

Kamet le film : Spicy Game
Voici le film de l’expédition au KAMET, sommet de 7756m dans le Garwahl Indien. Un ascension aux accents épicés : ceux du défi et de l’inconnu mais aussi du pays.

Ouverture de la voie « Spicy game » en face Ouest du Kamet.
Réalisée par les cordées « Bohin / Ratel » et « Jourdain / Moatti » du 22 au 28 septembre 2012.
2000m VI/5+/90°

Partenaires

Météo france

Météo France répond aux attentes du GMHM en assurant le routage météo depuis l’antenne locale de Chamonix-Mt Blanc.

Météo-France a pour mission de surveiller l’atmosphère, l’océan superficiel et le manteau neigeux, d’en prévoir les évolutions et de
diffuser les informations correspondantes. Il exerce les attributions de l’Etat en matière de sécurité météorologique des personnes et des biens. Il assure de même, dans les domaines de sa compétence, la satisfaction des besoins du ministère de la défense.

Millet

Partenaire matériel et habillement et partenaire des MXP.

Le nom Millet devient célèbre dans les années 30 avec les premiers sacs à commissions munis de bretelles. Adapté quelques années plus tard au sac à dos, l’idée signe rapidement le succès de la marque française. Le développement de produits techniques pour la montagne apporte à la marque une forte image, renforcée par la signature des meilleurs montagnards de leur génération.

Gore

Conseil et communication, habillement et test matériel.

Ayant acquis sa notoriété avec ses produits de grande consommation (textiles GORE-TEX® et cordes de guitare ELIXIR®, notamment), la société Gore compte parmi les chefs de file de la fabrication de produits de haute technologie destinés aux marchés industriels, de la médecine, du textile et de l’électronique. Gore, dont le siège social est implanté à Newark, dans le Delaware, emploie près de 9 000 associés répartis dans 30 pays dans le monde.

Julbo

Partenaire pour les lunettes et masque de haute montagne.

Julbo est avant tout une marque aux choix techniques reconnus. La marque jurassienne s’appuie sur ses concepteurs/designers pour la création de ses gammes de produits, des lunettes de soleil aux lunettes optiques en passant par les casques et masques. Julbo maîtrise l’ensemble du processus de fabrication : conception assistée par ordinateur, atelier de mécanique pour créer ses propres outillages, moules et pièces…

Polytech'Savoie

Ecole d’ingénieurs qui forme 700 élèves ingénieurs dans 4 spécialités.

Le diplôme délivré porte la « marque » Polytech, plus important réseau français d’école d’ingénieurs avec 48000 ingénieurs en activité. Le lieutenant didier JOURDAIN est un ancien élève de Polytech et assure le partenairiat dans le développement de l’autonomie énergétique au camp de base

Thésame

Thésame, centre européen en innovation, accompagne les entreprises et l’Université de Savoie dans le développement de projets.

Thésame est coorganisateur des Rencontres Innocation et Alpinisme depuis leur création et est un partenaire du GMHM